Affaire Seznec : La piste de Lormaye

Pierre Quémeneur a-t-il été assassiné par Guillaume Seznec à Lormaye ?

Affaire Seznec : Marie fut-elle "la petite carmélite" ?

Lisieux. Cimetière des Carmélites. "Sous clôture".

Lisieux. Cimetière des Carmélites. "Sous clôture".

La nouvelle est tombée hier soir...

Je n'en ai presque pas dormi...

Et je ne suis pas la seule...

Ce sujet me touche tout particulièrement. Et vous allez comprendre pourquoi.

Souvenez-vous... Marie, la fille aînée des Seznec, était entrée au Carmel de Jersey pour pouvoir aller soigner les lépreux en Guyane et ainsi se rapprocher de son père.

Commençons par le commencement....

1/ L'ordre des carmélites

La plus célèbre d'entre elle est, bien entendu Sainte Thérèse de Lisieux.

Son parcours est un peu atypique par rapport au parcours d'une carmélite dite "normale". Puisque, d'une famille très pieuse, elle était allée jusqu'à Rome pour demander l'autorisation au Saint Père de rentrer au Carmel de Lisieux à 15 ans.

Après son voyage à Rome, elle obtient une dérogation. Thérèse avait alors quinze ans et trois mois. On peut noter qu'à l'époque, une jeune fille pouvait faire sa profession religieuse à dix-huit ans.

Thérèse avait un sacré tempérament. Qu'elle devait toujours dominer. Elle avait aussi une très belle écriture.

Thérèse Martin était née en 1873 à Alençon.

Je vous engage vivement à lire ce qui est écrit à son sujet sur Wikipedia. Car, tout cela, est très éclairant pour notre histoire Seznec.

On ne rentre pas "par piston" dans un couvent. Et l'ordre des Carmélites, comme celui des Bénédictines, demande une santé de fer. Car les journées sont longues. Et les pratiques difficiles.

Les couvents peuvent refuser les candidates jugées de santé trop fragile.

C'est justement le cas de l'une de nos anciennes paroissiennes. Eugénie. Qui avait dû naître entre 1900 et 1910 (même âge que Marie Seznec). Et que le Carmel a refusé car elle était jugée de santé trop fragile. La bonne blague c'est que notre Eugénie a vécu jusqu'à près de 100 ans. J'ai chanté sa messe de funérailles. Et c'était très émouvant.

Eugénie était à la messe chaque matin. Froid glacial ou chaleur torride.

Sa foi était en acier inoxydable. Je me souviens de l'un de nos prêtres me disant : "Quand je confesse Eugénie, je pleure..."

Si vous souhaitez avoir plus de renseignements sur l'ordre carmélitain, vous pouvez lire leur site.

Juste un rappel, les carmélites sont rentrées en France après la Grande Guerre :

"En 1880, les décrets de mars furent cause de grandes épreuves pour les religieux de France. Le Carmel jouit toutefois d’une paix relative jusqu’en 1901, où les lois Combe obligèrent les Carmes et bien des Carmélites à s’exiler. Ils purent rentrer en France après la première guerre mondiale. La France compta alors plus d’une centaine de monastères de Carmélites. Quant aux Carmes, ils rétablirent tout d’abord la province d’Avignon. En 1932, les couvents français furent groupés en deux semi-provinces, élevées à l’état de provinces en 1947, celle d’Avignon-Aquitaine et celle de Paris."

2/ La clôture

Peu de gens connaissent ce mot. Ou du moins pas dans le sens où il est utilisé chez les moniales.

Je vais reprendre le livre de Dom Jean Prou : "La clôture chez les moniales". Pour essayer d'éclairer un peu les lanternes.

"Commençons par citer quelques définitions.

Celle du Larousse : la clôture, c'est "l'enceinte d'un monastère où les religieux vivent cloîtrés". La définition est peu éclairante. Celle de Théo : "Partie interdite aux étrangers à la communauté", fait aussitôt apparaître l'aspect rebutant de la clôture. Celle d'un dictionnaire spécialisé : "Au sens matériel ou objectif, le mot s'entend par l'enceinte du monastère. ; au sens formel, il s'entend de l'ensemble des règles qui maintiennent la vie monastique l'intérieur de la clôture matérielle et assurent sa séparation d'avec le monde." Celle-ci aide à distinguer l'élément matériel de la clôture et ce qui lui donne forme et signification.

Le Dictionnaire de la spiritualité donne cette précision utile : "au sens canonique du terme, la clôture est constituée par l'ensemble des lois ecclésiastiques qui limitent ou restreignent l'entrée des étrangers dans cet espace réservé et la sortie des religieux hors de cet espace."

Pour fréquenter les Bénédictines de Kergonan, je connais bien ce terme.

Mais, surtout, surtout, il m'a été donné d'assister de loin, à une distance d'au moins deux champs et une barrière, avec sa famille, aux funérailles d'une moniale de Solesmes. Début novembre 2001.

Funérailles qui se déroulent "sous clôture". Cimetière qui est inaccessible aux laïcs car également "sous clôture".

3/ "La petite carmélite" chez les Seznec et dans le livre de Claude Sylvane :

(C'est donc Jeanne Seznec qui parle) : page 104

"J'avais dix-sept ans (ndlr on est en 1929) - c'était la dernière année que je devais passer à l'orphelinat - lorsque ma soeur Marie décida d'entrer au Carmel (ndlr Marie a donc 21 ans) Mon père lui avait refusé son consentement, mais Marie était majeure et passait outre. Elle lui écrivit une lettre pour lui expliquer la raison de sa décision.

(...)

Je pensais qu'elle aurait dû attendre que je sorte pour ne pas laisser maman toute seule.

Mais sa décision était inébranlable (page 105)

(...)

Elle quitta Saint-Brieuc (ndlr Elle était pensionnaire à l'orphelinat de la Sainte-Famille) pour passer un mois à Morlaix chez sa marraine, ma tante Petit-Colas, soeur de mon père,

et seulement vingt-quatre heures avec ma mère à Paris (ndlr ?????????????????????)

Puis elle vint me faire ses adieux à Lorient où elle demeura trois jours.

(...)

en page 108

Et puis Marie partit. Je ne devais plus la revoir., je sus plus tard par les religieuses du Carmel combien elle avait hésité à frapper les trois coups fatidiques qui font s'ouvrir la porte derrière laquelle on renonce au monde.

Elle est demeurée trois jours dans ce que l'on appelle "le tour", avec les religieuses qui ont, elles, le droit de communiquer avec l'extérieur (ndlr ce sont les "soeurs tourières "). Celles-ci l'exhortaient :

- Allons, ma petite Marie, décidez-vous.

(ndlr C'est plus le rôle d'un père spirituel ou d'une mère supérieure d'exhorter une novice que celui des soeurs tourières !!! A l'évidence, et à la lecture de son récit, Claude Sylvane ne vérifiait aucune de ses infos !!!!)

Elle s'approchait de la porte, s'apprêtait à frapper, puis se retournait en larmes :

- Non, non, pas encore ! Laissez-moi encore un peu de temps pour réfléchir.

Car Marie aimait la vie.Elle était idéaliste, mystique, mais le pas qu'elle allait faire la laissait hésitante.

Peut-être savait-elle qu'au-delà de cette porte, l'attendait la mort qui devait l'enlever un an plus tard."

Je ne commenterai pas.

Si juste pour dire que Marie a eu 21 ans le 1er novembre 1929. Et qu'elle est morte le 2 août 1930. Un peu court 9 mois pour se préparer à des voeux perpétuels. Comme semble l'indiquer l'article "La boîte jaune". Que vous retrouverez ci-dessous.

4/ La mauvaise nouvelle

Il paraît que lorsqu'on cherche, on trouve.

C'est pourtant avec émotion que mon correspondant parisien pour les archives m'a appelée hier, dans la soirée.

Il n'avait pas pu me joindre avant. Il était bouleversé. Il venait de recevoir l'acte de décès de Marie Seznec.

Quand elle est morte, elle est domiciliée chez sa mère, 58, rue de Monceau. Paris VIIIe.

L'hôpital Saint Joseph est situé au 185, rue Raymond Losserand. Mais il pouvait avoir une dépendance rue Pierre Larousse.

Marie était-elle atteinte, comme le fut Sainte Thérèse de Liseux, d'une phtisie galopante ? Sauf que la petite Thérèse a été soignée, jusqu'au bout, par ses soeurs, dans son couvent de Lisieux... Ce qui était "sous clôture" et dans les normes...

Le pire reste à lire : "elle aurait été enterrée au cimetière de Montparnasse".

Ou plutôt :

Au cimetière de Thiais, selon Me Denis Langlois, en page 378 :

"Tu n'oubliais pas non plus Marie ta fille aux longs cheveux. Tu prenais l'autobus jusqu'au cimetière de Thiais. C'était une petite tombe toute simple envahie par les herbes, avec, accrochée à la croix, une plaque qui peu à peu s'effaçait."

"C'est impossible, me répétait mon correspondant, des larmes dans la voix..."

Tout est possible dans l'affaire Seznec.

Mais ce qui est vraiment impossible c'est qu'une religieuse soit enterrée dans un cimetière laïc !

Liliane Langellier

P.S. Je continue mes recherches. Et je viens de recevoir ce qui suit du Carmel :

"Un frère a juste trouvé ceci :
En jetant un œil sur le monasticon, sous forme de généalogie, écrit par le
Carmel de Cherbourg en 1962, j'ai retrouvé trois carmels de France expatriés
dans l'île : Tours, S
aint-Brieuc et Saint-Pair ; les deux premiers en 1901; le
troisième sans date d'exil. Le premier est revenu en 1921, le second en
1945 ; pas de date de retour pour le troisième. Pour aucun des trois le
monasticon ne donne le toponyme de Haut-Mont mais de, respectivement,
Wesburn, Ker Anna (qui ne doit pas être british, cela sonne plutôt breton)
et Goodlands."

P.S.2 J'allais oublier.... Je suis allée en retraite chez les Soeurs Annonciades de Thiais en février 2000 pour faire des recherches sur leur fondatrice : sainte Jeanne de France. Fille de Louis XI et de Charlotte de Savoie, née à Nogent-le-Roi, le 23 avril 1464.

Sur laquelle nous préparions une exposition pour les 50 ans de sa canonisation.

J'y suis retournée, en visites, de nombreuses fois depuis.

Et leur cimetière est bien sous clôture.

CQFD.

Et comme deux preuves valent toujours mieux qu'une...

Voilà ce que me répondent les Annonciades de Thias :

Bonsoir, Liliane,
Si vous êtes déjà venue au monastère, vous aurez remarqué que notre
cimetière monastique ce trouve dans l'espace situé entre la clôture
stricte et le parc réservé à l'Accueil . Cet espace est accessible aux sœoeurs, non seulement pour aller se recueillir sur les tombes de leurs aînées, mais aussi pour accueillir familles et amis en été.
Cet espace enfin comporte en particulier une allée de tilleuls qui mène
directement à un grand portail, qui permet à des camions d'entrer dans le
parc : ce qui empêcherait de placer le cimetière en "vraie" clôture. Enfin,
les personnes laïques sont heureuses de pouvoir elles aussi venir prier
dans notre
petit cimetière.

Sicut dixit.

"La boîte jaune". Article trouvé dans le fonds Chassé.

"La boîte jaune". Article trouvé dans le fonds Chassé.

"La boîte jaune". Bas de l'article.

"La boîte jaune". Bas de l'article.

Marie Seznec. Acte de décès. Guillaume est décédé (?). Et Marie habite 58, rue de Monceau. Avec sa mère ?
Marie Seznec. Acte de décès. Guillaume est décédé (?). Et Marie habite 58, rue de Monceau. Avec sa mère ?

Marie Seznec. Acte de décès. Guillaume est décédé (?). Et Marie habite 58, rue de Monceau. Avec sa mère ?

La première tombe "sous clôture" de la petite Thérèse.

La première tombe "sous clôture" de la petite Thérèse.

Cimetière de Saint-Ouen. Stèle commémorative.

Cimetière de Saint-Ouen. Stèle commémorative.

Cimetière de Saint-Ouen. Stèle commémorative.

Cimetière de Saint-Ouen. Stèle commémorative.

A écouter : Marie Seznec a été inhumée au cimetière de THIAIS le 5 août 1930. Division 31. Ligne 12. Tombe 50. Et la sépulture, elle a été reprise en 1962. Elle n'a pas été renouvelée.

Thiais. Plan du cimetière.

Thiais. Plan du cimetière.

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N
Autre chose, un Carmel est un monastère de clôture.<br /> Comment cette jeune fille aurait-elle pu s'occuper de lépreux si elle était en clôture ?<br /> Il semblerait que tout cela soit cousu de fil blanc afin de "racheter" un peu la réputation de la famille...
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N
Réponse à AG : faux ! On peut admettre aux vœux une religieuse ou un religieux, malade et sur son lit de mort.
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A
Pour ce qui est de l'enterrement des religieuses en clôture, vous faites erreur : Thérèse de Lisieux a été enterrée au cimetière municipal, à l'époque l'Etat refusait les enterrements en clôture. Il est possible que les soeurs de Thiais aient eu une dérogation, mais pour les carmels, ce n'était pas possible car ils n'étaient pas reconnus comme congrégation, et donc n'avaient pas la personnalité civile.<br /> Par ailleurs, si la jeune femme dont vous parlez n'avait pas prononcé ses voeux, il est normal qu'elle ne soit pas morte au carmel. Il était de règle de les "renvoyer" dans leurs familles quand elles étaient malades, elles y étaient beaucoup mieux soignées, et avec leurs proches qui plus est.<br /> On n'admet pas aux voeux une religieuse malade.
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T
Il est possible, voire probable, que Marie ait été admise comme postulante, mais qu'en raison de son état de santé faible elle n'ait jamais été admise à prononcer ses premiers vœux. Et qu'après quelques mois elle ait rejoint sa mère. Comme vous le soulignez justement, les carmels et autres ordres cloîtrés à la règle rigoureuse ont toujours été exigeants sur l'état de santé des postulants. Il fallait une détermination sans faille et une grande piété (euh en fait dans l'ordre inverse...) pour passer outre, ce que l'on retrouve parfois dans quelques vies de saints, qui sont justement toujours des cas très particuliers...<br /> <br /> Autre élément à porter à votre connaissance : les carmels - comme d'autres ordres religieux - établissent toujours une nécrologie de leurs membre décédés. Plus ou moins développée selon la matière disponible, la vie, la durée de profession, mais toute religieuse décédée a sa notice nécrologique. Si Marie avait été religieuse, même décédée hors du couvent pour toute raison extraordinaire imaginable, elle aurait eu sa nécro, qui serait en possession de son couvent. Et donc aisément retrouvée par les archivistes de la congrégation.<br /> <br /> Décédée peu après sa sortie, sortie qui n'a pas forcément été considérée comme très glorieuse donc sans grande publicité, la légende familiale embaume et en fait une religieuse en bonne et due forme. Ce qu'elle n'était donc pas. Mais il n'y a pas forcément malice. Juste légende côté famille et incompétence en matière religieuse côté colporteurs ?<br /> <br /> J'avais également essayé quelques recherches sur ce carmel de Jersey et n'avais rien trouvé correspondant au toponyme de Haut-Mont. Ce qui ne prouve rien. Mais le monasticon est clair en revanche, et ça c'est fiable.
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L
Bonjour Thibault et merci de votre commentaire éclairant.<br /> Deux points toutefois à souligner :<br /> 1/ Guillaume Seznec n'avait pas donné son autorisation à sa fille aînée Marie pour qu'elle entre dans l'ordre du Carmel. Elle dut donc attendre ses 21 ans, soit novembre 1929. Marie a donc eu 21 ans le 1er novembre 1929. Et elle est morte le 2 août 1930.<br /> Si vous enlevez les mois de maladie, il ne reste pas grand chose sur ces 9 mois pour aller jusqu'à Jersey...<br /> 2/ Le journaliste qui a signé l'article va jusqu'à nous écrire qu'elle porte pour nom de religion : &quot;Soeur Marie de la Sainte-Face&quot;. Il me semble bien que le nom de religion n'est attribué que lors des premiers voeux.<br /> En fait, une légende familiale orchestrée par une presse servile et incompétente, comme d'habitude.
Y
1/ Claude Bal étant mort, lui au moins ne pourra plus se défendre !!<br /> Mais ma question est restée sans réponse, sans doute n'en possédez-vous pas la clef, de quand date la plaque commémorative du cimetière de St Ouen ( a priori : entre 1944 et 1953 ) ? La ville de Paris peut certainement éclaircir ce point de détail (et l'on ne pourra que remercier votre correspondant local).<br /> 2/ Autre question : Si Marie Seznec n'avait pas prononcé ses voeux, pouvait-elle alors porter un nom de religion, tel que &quot;Soeur Marie de la Sainte-Face&quot;, comme mentionné par &quot;votre pote&quot; Charles Chassé ?<br /> <br /> Bonne journée . Youenn
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L
P.S. Deux photos de la stèle commémorative du cimetière de Saint-Ouen viennent d'être ajoutées à l'article.
L
Bonjour Youenn.... Vous me voyez navrée d'ébrécher vos jolis souvenirs...<br /> 1/ Claude Bal était un alcoolique, un coureur invétéré (marié au moins six fois), et surtout, surtout un très très mauvais journaliste. Ou plutôt un journaliste de Science Fiction. Qui ne vérifiait jamais ses faits. Je l'ai écrit dans &quot;Affaire Seznec : Mais qui est vraiment Claude Bal ?&quot;<br /> Que je vous conseille vivement de lire....<br /> L'enquête &quot;Camard&quot; est éloquente à ce sujet.<br /> La mort ne fait jamais de vous un saint.<br /> La date de la plaque du cimetière de Saint Ouen attendra un peu car j'ai d'autres fers au feu avec le procès Seznec. Mais j'y répondrai.<br /> 2/ Je crois que vous avez mal compris ce qu'était &quot;le fonds Chassé&quot;.<br /> Juste un certain nombre de papiers que gardait Charles Chassé sur l'affaire Seznec. Et, parmi eux, certains articles de presse. Dont celui que j'appelle &quot;La boîte jaune&quot; et qui s'appelle en fait &quot;Les lettres du forçat&quot;. Et qui est signé &quot;Aste d'Esparbes&quot;. Plus connu dans le milieu du cinéma que dans celui du journalisme.<br /> Privat, Huzo, Hervé, Bal furent des spécialistes du mauvais roman. Et sur le podium des plus grands menteurs. Celui-là me semble ne pas valoir plus cher....<br /> Dans mon village, on avait pour coutume de dire : &quot;C'est ben vrai ça, pisque c'est écrit dans l'journal&quot;.... Et c'est encore une règle valable de nos jours : &quot;le sensationnel a toujours fait vendre plus de papier que la vérité !&quot;<br /> Et comme une hirondelle ne fait pas le printemps, un journaliste ne fait pas non plus une carmélite.<br /> A votre réflexion....
Y
Selon Claude Bal ( &quot;Seznec était innocent&quot;, p 236), Marie aurait été inhumée au cimetière de Thiais (Val de Marne), et Guillaume y serait allé se recueillir le 1er novembre 1953.<br /> Toujours selon C. Bal, le lendemain 2 novembre 1953, Guillaume serait allé au cimetière de St Ouen, donc à l'opposé du précédent. (ce cimetière ayant été bombardé le 4 août 1944 : de quand date donc la plaque commémorative, où d'ailleurs ne figurent aucuns noms ?)
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L
Le cimetière de Thiais : http://fr.wikipedia.org/wiki/Cimeti%C3%A8re_parisien_de_Thiais<br /> surnommé &quot;le cimetière des pauvres&quot;.<br /> Pourquoi pas ? Bien que l'ouvrage de Claude Bal soit pourri d'inexactitudes...<br /> En tout cas, si Guillaume peut aller sur la tombe de sa fille, cela signifie donc que Marie n'avait pas prononcé ses voeux. Sinon elle serait &quot;sous clôture&quot;. C'est la règle !