21 Septembre 2012
"Jamais le soleil ne voit l'ombre"
Léonard de Vinci
Dans cette histoire embrouillée, que Cabu lui-même aurait pu illustrer, on a fait beaucoup d'honneur à un personnage clé de l'affaire : Jean Pouliquen. On ne sait pas vraiment ce qu'il a fait ou non, d'ailleurs, mais il y a un autre beauf dont on ne trouve pas même la photo, et, qui, pourtant n'a pas donné sa part au chat...
Je tente de vous parler juste là de l'ami Emile Petitcolas.
On va résumer en disant que si l'un a tout fait pour couler Guillaume, l'autre a tout fait pour le ramener sur la berge !
Alors on y va pour lire du Bernez Rouz, en page 143 :
"Par ailleurs, le beau-frère de Seznec, Emile Petitcolas, franc-maçon, est journaliste, ancien rédacteur au journal La Dépêche de Brest. Il devient rédacteur en chef du journal républicain L'Eclaireur du Finistère, organe du parti radical-socialiste, en août 1923. De plus, il est correspondant du Temps. Marié à Marianne, soeur de Guillaume Seznec (NDLR Vous remarquerez que les soeurs portent le même prénom, ce qui n'a d'ailleurs aucune importance pour l'affaire), Emile Petitcolas, qui meurt en janvier 1928, défendra bec et ongles, Guillaume Seznec. C'est d'ailleurs lui qui devient le tuteur de Joseph-Guillaume Seznec par délibération du conseil de famille en date du 11 mars 1925. Il intervient à ce titre lors de la vente de la propriété des Seznec dite Au Prieuré, qu'ils avaient achetée le 2 février 1918 (NDLR Ne me demandez pas comment les Seznec ont pu s'acheter cette propriété et le matériel nécessaire à la scierie, je n'en ai strictement aucune idée ! Mais les archives finiront bien par parler, isn't it ?) Seznec est toujours défendu par le journal radical de son beau-frère."
A la lecture de Bernez, on se dit immédiatement : ce beau-frère-là, c'est quand même la classe ! Non seulement il doit avoir un carnet d'adresses épais comme le bottin du Finistère, mais en plus, lui, ce n'est pas l'appât du gain qui le motive, mais la défense de sa belle-soeur et de ses loupiaux.
Après une deuxième lecture, on se dit que côté "réseaux", Twitter et Facebook ne lui ont pas manqué car il n'était pas en manque Emile ! Il fréquentait la franc-maçonnerie. Les rad-soc. Les journalistes. Et la bonne bourgeoisie brestoise, of course.
Sérieux, Le Temps, très sérieux, ce journal, ancêtre du journal "Le Monde". Cliquer sur : link
Où vous pourrez lire la condamnation de Guillaume Seznec en page 3 du numéro daté du 5/11/1924 :