Affaire Seznec : La piste de Lormaye

Pierre Quémeneur a-t-il été assassiné par Guillaume Seznec à Lormaye ?

Affaire Seznec : Cadillac 1919/1920. Le trafic bat son plein...

"Tu ne déroberas point."

"Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain."

in L'Exode 20 -15/16 (Le Décalogue)

Contrairement à ce qui nous fut conté et raconté...

Ce n'est pas "après", mais c'est bien "avant" que se déroule le trafic de Cadillac.

Bernez Rouz l'a souligné dans son livre, dans les pages 42 et suivantes...

Mais, pour rester sur Brest, il a surtout parlé d'un certain Tallerie :

"A Brest, un certain Tallerie est écroué au Bouguen : "On se trouve en présence d'une bande parfaitement organisée, dont certains membres sont affectés à l'enlèvement des véhicules que d'autres vendent au mieux de leurs intérêts";

Et Rouz nous renvoie sur la note 81 en bas de page. Où il cite...

La Dépêche de Brest du dimanche 7 décembre 1919 :

"UN RECORD !

200 automobiles volées en 2 mois.

C’est un record en effet, mais combien attristant et qui met en valeur la nécessité d’une police parfaitement organisée et armée pour lutter contre les malfaiteurs. Il semble, à présent, que leur nombre s’accroît dans des proportions inquiétantes, qu’ils soient talonnés par la concurrence et contraints de déployer une audace de plus en plus grande.

Une plainte du général Pax, commandant la 11e région, faisait connaître, il y a quelque temps, que 200 des automobiles provenant des stocks américains et remisées dans des parcs militaires placés sous son autorité avaient disparu.

Des enquêtes furent immédiatement ouvertes et des recherches actives entreprises par les services de police français et américains. Un commissaire de police spécialisé dans la poursuite de malfaiteurs de ce genre fut délégué par Paris dans notre région avec plusieurs inspecteurs. Grâce aux mesures prises, les recherches qui se poursuivent encore, ne sont pas demeurées sans résultats.

L’un des parcs automobiles qui attirèrent plus particulièrement les convoitises des voleurs est celui du Petit-Paris. Tout d’abord, lorsque les stocks furent livrés par les Américains à l’Etat français, les filous mirent à profit la période d’imprécision provoquée par des opérations aussi importantes. C’est ainsi que nos alliés continuant à se servir de voitures qui étaient restées leur propriété, certains de leurs soldats prenaient place dans celles qui avaient été cédées et défilaient flegmatiquement sous les yeux de nos gardiens.

Puis, ces manœuvres ayant rendu plus soupçonneux, les voleurs durent opérer avec plus de risques. Dans la nuit du 26 au 27 novembre, par exemple, le gardien de nuit du parc du Petit-Paris entendant couper les fils barbelés de la clôture, se porta de ce côté et fit feu de son revolver. Le poste de garde accourut : on fit des recherches, mais il fut impossible de rien découvrir. Simple tentative, pensa-t-on ; les malandrins pris de peur se sont enfuis.

Une heure plus tard, on constatait que le cadenas fermant l’un des hangars avait été coupé et que deux voitures Cadillac qu’on y abritait avaient disparu.

L’une de ces autos fut retrouvée le lendemain route de Guipavas, les voleurs s’étant trouvés court d’essence.

Deux jours plus tard, dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre, deux voitures Dodge disparaissaient du même parc. A Landivisiau, les malfaiteurs manquant d’essence, défoncèrent la porte d’un garage et vidèrent le réservoir d’un camion afin de poursuivre leur route.

Les faits du même genre sont trop nombreux pour que nous puissions les citer tous ; mais ajoutons cependant que malgré l’enquête ouverte, en dépit des recherches faites, ces faits se renouvellent encore avec une déconcertante régularité.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, un nouveau vol était commis dans le garage de la place du Château. Cette fois c’était une Ford qui avait tenté les malfaiteurs.

Ces jours derniers également ceux-ci ont donné une nouvelle preuve de leur audace et de leur esprit d’organisation. Une Cadillac fut trouvée un matin près de Landivisiau, gisant le long d’un talus, les deux roues d’avant brisées. Elle paraissait abandonnée.

Le bruit se répandit, des recherches furent faites aussitôt, mais lorsque quelques heures plus tard on vint à l’endroit désigné, ce fut pour constater que le véhicule avait été enlevé. Vainement ensuite on tenta de retrouver le chemin qu’il avait suivi.

Mais les malfaiteurs, tout en cambriolant les garages militaires, ne dédaignaient pas pour autant les voitures particulières. C’est ainsi qu’un de nos concitoyens retrouvait un matin de l’autre semaine sa voiture place de l’Harteloire. Le projet, une fois encore, avait échoué par suite d’une panne d’essence.

LES RECHERCHES

Il semble jusqu’à présent résulter des recherches qu’on se trouve en présence d’une bande parfaitement organisée, dont certains membres sont affectés à l’enlèvement des véhicules que d’autres vendent au mieux de leurs intérêts.

Récemment les détectives américains, qui effectuent une enquête très approfondie, apprenaient qu’une Cadillac avait été vendu à un M. T... de Lesneven par un certain Pierre Tallerie, 26 ans, ex-policeman démobilisé en France il y a quelques mois. Le nouveau propriétaire avait conclu le marché de bonne foi et lorsque les détectives se rendirent chez lui, il leur présenta un reçu de la somme versée. Ceci ne les empêcha nullement de reconduire le véhicule au camp de Pontanézen.

M. C…., industriel à Plouescat, s’était de même rendu acquéreur d’une autre Cadillac. On croit cette fois que le voleur serait un Français, qui aurait opéré avec la complicité d’Américains.

Enfin, l’on apprit qu’une troisième Cadillac avait été remisée au château de L…, en Brélez. Une perquisition y fut faite mais n’amena aucun résultat.

Cependant, peu après, M. C…., commerçant à Brest, déclarait avoir été conduit par Tallerie dans un château, qu’il y avait vu l’automobile, et l’avait, sur le champ, acheté 14.000 francs à l’ex-policeman.

La livraison qui devait avoir lieu dans la journée même, ne fut faite que tard dans la nuit. Il importait pour le filou, de ne pas conduire la voiture dans Brest en plein jour, d’autant plus que son numéro était parfaitement connu. Cette Cadillac, comme les autres, est actuellement à Pontanézen ;

UNE ARRESTATION

Toutes ces affaires dont l’instruction nécessite un travail particulièrement absorbant sont actuellement menées par le parquet de Brest.

Grâce au reçu signé par Tallerie et au signalement qu’on possédait de lui, il a été possible de le découvrir à Limoges où, sur mandat d’arrêt de M. des Granges, juge d’instruction, il a été appréhendé.

Tallerie, ramené à Brest par la gendarmerie, est actuellement interné au Bouguen.

M. des Granges poursuit l’instruction avec une activité qui ne manquera certainement pas de donner bientôt de nouveaux résultats."

Mais c'est surtout

La Dépêche de Brest du mercredi 17 mars 1920

qui est très intéressante :

LE PILLAGE DES STOCKS AMERICAINS

Des liquidateurs bénévoles d'automobiles en correctionnelle.

"Nos lecteurs savent comment, après le 1er août dernier, date de la cession des stocks américains à l'Etat français, des vols considérables y furent commis. Les filous, en raison des complicités nombreuses et du manque d'Inventaire, pouvant opérer avec la quasi-certitude de n'être pas inquiétés, redoublèrent d'audace, et ce fut bientôt le pillage des richesses accumulées dans les divers camps.

C'est ainsi que dans notre seule région, plusieurs centaines d'automobiles disparurent en très peu de temps.

Les vols portaient, bien entendu, sur les meilleures voitures, torpédos ou limousines Cadillac qui, pour la plupart, étaient vendues avant même leur soustraction.

Mais tant va la cruche à l'eau... qu'un beau jour le général commandant la région ayant été avisé de ces faits scandaleux, s'en pl
aignit au parquet de Brest.

Une enquête fut ouverte. La sûreté générale délégua à Brest M. le commissaire spécial Vidal et plusieurs inspecteurs. Avec le concours de détectives américains, les recherches du magistrat ne demeurèrent pas sans résultat.

C'est, ainsi qu'hier le tribunal correctionnel, présidé par M. Drouot, assisté de MM. Halléguen et Binet, était appelé à juger trois affaires relatives à ces vols d'automobiles.

M. Guimard, procureur de la République, avait pris place au fauteuil du ministère public, et M. Monfort occupait celui de greffier.

Les tribulations d'un policeman

Les policiers chargés de l'enquête ayant un jour appris qu'une Cadillac avait été vue au château de M. de X..., en B…, s'y rendirent, interrogèrent le propriétaire, firent des recherches dans l'immeuble, mais vainement. Comme ils allaient se retirer, un artiste lyrique, arrivant de Brest en taxi envoyé par le fils de M. de X..., remit à ce dernier un billet, lui recommandant de nier qu'une automobile eût été remisée dans le garage. Ce billet, immédiatement saisi, permettait d'aiguiller les recherches de façon précise.
Vers la même date, on apprenait également qu'une Cadiliac avait été conduite rue Inkermann, chez M. Cudennec. Le fils, interrogé, reconnut immédiatement le fait et fournit les détails de l'affaire.
Le 22 octobre, il avait fait la connaissance, dans un café de notre ville, d'un ex-policeman américain récemment démobilisé : Pierre Tallerie, 26 ans, originaire de New-York. Celui-ci lui ayant appris qu'il avait une automobile à vendre, l'affaire intéressa M. Jean Cudennec, que son père avait chargé précisément d'effectuer des recherches dans ce but.
Rendez-vous fut pris Pour le lendemain, et MM. Cudennec, Tallerie et Hubert de X... partirent
en taxi vers le château du père de ce dernier.
Là, la Cadillac était présentée par l'ex-policeman aux acheteurs et, après essai, le marché était conclu pour 13.200 francs. La livraison devait avoir lieu vers cinq heures du soir mais ne fut effectuée que vers deux heures du matin, dans la nuit du 23 au 24 octobre, par Tallerie lui-même, qui perçut l'argent et délivra un reçu.
Mais après quelques exploits de même nature, l'Américain avait pris la fuite, et ce n'est qu'à la suite de minutieuses recherches qu'on parvint à le découvrir à Limoges, et à l'arrêter. Après avoir raconté diverses fables, il finit par passer des aveux partiels. Il s'entendait avec des soldats américains qui, sous prétexte de les conduire au port de commerce, sortaient les voitures du camp mais ne les y reconduisaient jamais.
Hubert de X... prétend que des soldats en automobile lui ayant demandé la route de Ploudalmézeau, il avait pris place près d'eux pour les conduire, mais qu'une panne s'étant produite devant la maison paternelle, il leur avait offert l'hospitalité et consenti à garer le véhicule pendant plusieurs jours.
Il proteste de son Innocence, affirmant n'avoir jamais douté de l'honnêteté de Tallerie.
Cependant, celui-ci, que la police américaine présente comme un individu dangereux, n'en est pas moins compromis dans une affaire similaire qui se passait deux jours plus tard.
Le 25 octobre, dans le café, qu'il semblait fréquenter assidûment, l'ex-policeman rencontrait M. Thévenet et lui proposait la vente de la Cadillac 111.105. Un essai devait avoir lieu au Petit-Paris. De complicité avec des militaires américains, Tallerie fit sortir la voiture du camp et, après un court voyage d'expérience, tomba d'accord pour le prix de 12.000 francs.
M. Thévenet remit au vendeur un chèque de cette valeur et prit possession de l'auto.
Cependant, cette affaire, où le sergent Murphy avait également joué un rôle important, inquiétait quelque peu M. Thévenet, qui proposa le lendemain l'annulation du marché. Mais
, souriant, Tallerie sut le rassurer.
Cette automobile, que des détectives américains retrouvèrent dans un garage de Saint-Pol de Léon, fut, comme la précédente, remise par eux à la liquidation des stocks.
Après réquisitoire de M. Guilmard, qui tient à déclarer qu'en l'occurrence la probité de M. de X..., père de l'un des prévenus, ne peut être suspectée, Me Feillard présente la défense de Tallerie, et M. Goasguen celle de Hubert de X...
Le premier est condamné à deux ans de prison, et le second trois mois de la même peine."

Une remarque immédiate à la lecture du dernier article : c'est étonnant le nombre de personnages présents ici que nous retrouverons comme acteurs dans notre pièce principale (Vidal et ses inspecteurs de la Sûreté générale, Halleguen, Binet, Guimard, etc...)

Deux questions s'imposent d'office.

1/ Ce Pierre Tallerie peut-il être ou non un personnage important dans l'affaire Seznec ?

Après vérification et croisement des sources :

Pierre Tallerie est bien né le 22/7/1893 à New York.

Il est électricien (cf passeport du 26/11/1912). Et signalé comme tel en 1915 sur le New York New York City Directory.

Il est "military" du 16/7/1917 au 22/7/1919.

On peut lire sur son passeport :

".... And I have left the United States on July 25, 1918, arriving at Brest, France, on August 7, 1919 where I am now residing for the purpose of serving in US Army on behalf of 303 rd M.P. Company."

La 303e est une division de l'infanterie. Où Pierre Tallerie est policier militaire.

Passeport qui nous apprend également qu'il a voyagé en Europe (France, Allemagne, Belgique, Suisse, Italie, Autriche) de 1911 à 1913 "on commercial business for French business House in Paris".

Précoce, non ?

SAUF QUE... La société qui l'emploie n'est pas nommée et le job plutôt vague !

J'avais d'abord pensé au "Grand Tour" que faisaient en Europe, juste avant leur entrée à l'université, les Américains de la Upper Class.

Mais, puisqu'il est déclaré électricien...

Sous la photo de ce passeport délivré le 21 octobre 1919, il est écrit :

"This applicant is a member of the A.E.F. (ndlr American Expeditionary Force). He desires to be discharged in France in order to engage business in England."

Il aurait (conditionnel) donc été condamné en mars 1920 à deux années de prison suite à ses trafics de voitures.

J'attends plus d'éléments concernant l'instruction qui l'entraîne en correctionnelle

(les faits en 1919, passage au tribunal de Brest en 1920).

Car, où était-il fin 1922, début 1923, et aurait-il pu être à l'origine d'une nouvelle arnaque du côté de Brest ?

Sur le New York Census 1925, j'ai un Pierre Talerie, avec un seul L, mais l'âge et le job correspondent (voir le document ci-dessous).

Il aurait été marié à une certaine Marianna Canora (née en Sicile en 1910, morte à New York en 1998).
Il a un fils, Pierre.

Ainsi qu'une petite fille qui cause sur les sites de généalogie.

Elle écrit :

"My grandfather Pierre Tallerie was in the army during world war one.

he was louis armstrongs manager and dealt with many celebrities through out his years"

Dans la série le Club du culte aveugle du grand-père, on devrait la mettre en contact avec Petit-Fils premier. Classe-t-elle "Al Capone" dans les célébrités ?

(ndlr Pendant que ces charmants grands-pères faisaient leur beurre de la guerre, le mien se battait à Verdun au nom d'une certaine idée de la France. Il y fut gazé et mourut en 1941 dans d'atroces souffrances. Les vrais héros sont oubliés !)

Et devinez quoi ???

Fuite ou nouvelles carabistouilles en vue ?

Il rempile pour la World War II. Alors qu'il est âgé de 49 ans en 1942 (voir sa Draft Registration Card ci-dessous)

Pour l'instant, dans les "New York, Pasengers Lists, 1820/1957", je ne le trouve que sur un vol Paris New York le 6 mars 1948.

SAUF.... Si... Car l'affaire Seznec se conjugue au conditionnel....

S'il a voyagé sous le faux nom de Pierre Le Tallier.

Car celui-là, il quitte Bordeaux, le 31 janvier 1922, à bord du "Californie". Destination New York.

Avec Thierry (qu'il soit ici remercié !) nous avons repris pas à pas sa généalogie :

Louis Pierre Joseph Tallerie, son père, français, est originaire de Dordogne (cf copie acte de naissance reproduit ci-dessous) où il est né le 17 septembre 1847 à Terrasson-Lavilledieu (24547).

Il se marie le le 19 septembre 1874 avec Anna Lucie Louise Jeandeau à Paris 5è arrondissement.

Il arrive aux Etats-Unis en 1880.

Premier mariage dissous par le tribunal civil de la Seine le 28 août 1884.

Donc : 1er mariage 1874, divorce 1884. Second mariage 1889.

Deuxième mariage le 19 janvier 1889 à New-York avec Pulchérie Élisabeth Marie Garnesson.

En juillet 1893, naissance de "notre" Pierre Tallerie.

Enfin, il décède le 25 septembre 1925 à New-York.

(N.B. Jacques Tallerie, son grand-père, était notaire à Terrasson.)

Je viens de recevoir à l'instant même réponse à ma demande auprès de la Washington Library of Congress :

"You will need to analyze the information in documents to reconcile whether Pierre Talerie was a French businessman (American working for French companies), an ex-colonial bureaucrat, an auto mechanic, and a bus driver who became a manager for Louis Armstrong. This will take comparison of information in documents, with information in books about Louis Armstrong (which mention Talerie’s contact with the Louis Armstrong band as bus driver and later manager).

Tracing the Census for Pierre Tallerie:

1910 Census

Pierre Tallerie (father of Pierre Tallerie on Find A Grave)l Age: 52 Birth Date: Mar 1848 Birthplace: France Home in 1900: Richmond Ward 4, Richmond, New York Race: White Gender: Male Immigration Year: 1880 Relation to Head of House: Head Marital Status: Married Spouse's Name: Marie Tallerie Marriage Year: 1882 Years Married: 18 Father's Birthplace: France Mother's Birthplace: France Occupation: Artist Household Members: Name, Age Piere Tallerie 52 Marie Tallerie 41 Piere Tallerie 6 (Born July, 1893) Louise M Tallerie 17

Source Citation: Year: 1900; Census Place: Richmond Ward 4, Richmond, New York; Roll: 1154; Page: 12A; Enumeration District: 0607; FHL microfilm: 1241154. Source Information: Ancestry.com. 1900 United States Federal Census [database on-line]. Provo, UT, USA: Ancestry.com Operations Inc, 2004.

1910 Census

[Name of Pierre seems to be an initial: see comparative information form preceding and following censuses, and from following documents for why this is the same person]:

Tallerie [Louis J Lallerie] THIS IS THE INDEXING [Louis P J Tallerie] LOOKING AT THE HANDWRITING, I MAKE IT OUT TO BE LOUIS P.J.] Age in 1910: 62 Birth Year: Abt 1848 Birthplace: France Home in 1910: Manhattan Ward 12, New York, New York Race: White Gender: Male Immigration Year: 1879 Relation to Head of House: Head Marital Status: Married Spouse's Name: Marie P E Lallerie (SIC: TALLERIE) Father's Birthplace: France Mother's Birthplace: France Household Members: Name, Age, Occupation

Louis PJ Tallerie 62 -- Artist (the P is for Pierre?, and the J is for Joseph?) Marie P E Lallerie 51 --Dressmaker Marie L Tallerie 27 -- Millinar M P C Henry Tallerie 16 -- Locksmith (the P is for Pierre)

Source Citation: Year: 1910; Census Place: Manhattan Ward 12, New York, New York; Roll: T624_1028; Page: 12B; Enumeration District: 0745; FHL microfilm: 1375041. Source Information: Ancestry.com. 1910 United States Federal Census [database on-line]. Provo, UT, USA: Ancestry.com Operations Inc, 2006.

New York City, Marriages, 1600s-1800s Louis P. J. Tallerie Spouse Name: Pulcherie E. M. Garnesson [could the M. stand for Marie?] Marriage Date: 1889 Marriage Place: Manhattan, New York, New York Marriage ID: 0000023348 Certificate Number: 821 Other Comments: See Family History Library catalog for films 1543971-1562446 (Manhattan) and Film 1653852 (Brooklyn), for actual certificate. Source: Marriage Registers, Extracts from Manhattan (1869-1880) and Brooklyn (1895-1897) Publisher: Dept. of Health, Division of Vital Statistics, New York. Publication Place: New York, NY Source Information: Genealogical Research Library, comp. New York City, Marriages, 1600s-1800s [database on-line]. Provo, UT, USA: Ancestry.com Operations Inc, 2005.

A son of Louis Pierre Joseph Tallerie married in France (brother of Pierre?):

Publications des bans de mariage de Paris et Ancienne Seine, 1860 à 1902 Paris, France & Vicinity Marriage Banns, 1860-1902 Lucien Robert Valère Tallerie Marriage Bann Date: 21 déc. 1900 (21 Dec 1900) Father's Name: Louis Pierre Joseph Tallerie Mother's name: Anna Lucie Gondeau [was this a first marriage?] Spouse's Name: Mathilde Pierre

Source Information: Ancestry.com. Paris, France & Vicinity Marriage Banns, 1860-1902 [database on-line]. Provo, UT, USA: Ancestry.com Operations Inc, 2008.

Pierre’s father and mother are on the 1920 Census with his sister in 1920:

1920 United States Federal Census

Name: Pierre Tallerie Age: 72 Birth Year: abt 1848 Birthplace: France Home in 1920: Manhattan Assembly District 7, New York, New York Street: 83rd Street Race: White Gender: Male Immigration Year: 1880 Relation to Head of House: Head Marital Status: Married Spouse's Name: Marie L Tallerie Father's Birthplace: France Mother's Birthplace: France Immigration Year of both Parents: 1880 Aliens (eg: not naturalized) Native Tongue: French Able to Speak English: Yes Occupation: Artist Industry: Studio Employment Field: Own Account Naturalization Status: Alien

Pierre Tallerie 72--Artist Marie L Tallerie 61—Dressmaker at home Marie L Tallerie 38 – Millinar at shop

Source Citation: Year: 1920; Census Place: Manhattan Assembly District 7, New York, New York; Roll: T625_1198; Page: 5B; Enumeration District: 574; Image: 460. Source Information: Ancestry.com. 1920 United States Federal Census [database on-line]. Provo, UT, USA: Ancestry.com

Pierre’s father died in 1925:

New York, New York, Death Index, 1862-1948 Louis P J Tallerie Birth Year: abt 1847 Age: 78 Death Date: 25 Sep 1925 Death Place: Manhattan, New York, USA Certificate Number: 23438

From: Ancestry

Checking the U.S. Census in 1930, we find only one Pierre C. H. Talleria on the U.S. Census (variant spelling, Tallerie), of the correct age in New York, and he is an auto mechanic.

1930 United States Federal Census

Name: Varient Spellings: Pierre C H Talleria [Indexer] Varient Spellings: [Pierre C H Tallerie] [Pierre C H Tallerie] [Pierre C H Telleria] Gender: Male Birth Year: abt 1893 Birthplace: New York Race: White Marital Status: Married Relation to Head of House: Son Father's Birthplace: France Mother's name: Mary G Talleria Mother's Birthplace: France Mary G Talleria 71 (mother) Mary L Talleria 48 (daughter) Pierre C H Talleria 37 (son)

Source Citation: Year: 1930; Census Place: Manhattan, New York, New York; Roll: 1554; Page: 17A; Enumeration District: 0423; Image: 670.0; FHL microfilm: 2341289. Source Information: Ancestry.com. 1930 United States Federal Census [database on-line]. Provo, UT, USA: Ancestry.com Operations Inc, 2002.

There are draft cards on Ancestry for this Pierre for both World War I and World War II. Also there is a card for his military service which shows that he served overseas (no country given) July 26, 1918 until July 29, 1919, also on Ancestry.\

We are mailing copies taken from Ancestry.

Louis Armstrong came to prominence in the 1920s.

A document also found on Ancestry includes the Pierre Tallerie whom you are seeking as with Louis Armstrong:

“Following Louis Armstrong PYTOD [???] GRD [???]

Louis Armstrong Lillian Armstrong Hazel Pugh Piere (sic) Tallerie

Honolulu, Hawaii, Passenger and Crew Lists, 1900-1959 Port of Departure: Sydney Port of Arrival: Honolulu, Hawaii Arrival Date: 23 Apr 1956 (mailed to you)

U.S. Veterans Gravesites, ca.1775-2006 Pierre Tallerie Service Info.: CPL US ARMY WORLD WAR I Birth Date: 22 Jul 1893 Death Date: 11 Apr 1969 Service Start Date: 16 Jul 1917 Interment Date: 15 Apr 1969 Cemetery: Long Island National Cemetery Cemetery Address: 2040 Wellwood Avenue Farmingdale, NY 11735-1211 Buried At: Section 2r Site 3340 Source Information: National Cemetery Administration. U.S. Veterans Gravesites, ca.1775-2006 [database on-line]. Provo, UT, USA: Ancestry.com Operations Inc, 2006. Original data: National Cemetery Administration. Nationwide Gravesite Locator Description: This database is a compilation of burial records from a variety of sources and cemeteries.

U.S., Social Security Death Index, 1935-2014 Pierre Tallerie SSN: 108-07-5971 Last Residence: 43201 Columbus, Franklin, Ohio, USA BORN: 22 Jul 1893 Died: Apr 1969 State (Year) SSN issued: New York (Before 1951) Source Citation: Number: 108-07-5971; Issue State: New York; Issue Date: Before 1951. Source Information: Ancestry.com. U.S., Social Security Death Index, 1935-2014 [database on-line]. Provo, UT, USA: Ancestry.com Operations Inc, 2011.

1953 Jazz Autographs, Including Louis Armstrong, and Pierre Tallerie, Mgt. [Management] Publication Date: 1953

http://www.abebooks.com/1953-Jazz-Autographs-Including-Louis-Armstrong/9680928326/bd

Vignettes of the manager, Pierre Tallerie (not very flattering, overall) appear in:

http://lccn.loc.gov/2010046541 Riccardi, Ricky, 1980- What a wonderful world : the magic of Louis Armstrong's later years / Ricky Riccardi. 1st ed. New York : Pantheon Books, c2011. xxii, 369 p., [16] p. of plates : ill. ; 25 cm. ML419.A75 R47 2011 ISBN: 9780307378446 (hbk.) -- 0307378446 (hbk.)

You can preview the above book online in Google Books: (look up Tallerie in the index).

One quote: “the infamous Pierre Tallerie, by all accounts a villianous figure in Armstrong’s later years. Tallerie, better known as “Frenchy,” was originally Armstrong’s bus driver, but eventually became his road manager.” P. 26.

“As for Tallerie, the. 57-year-old musician said, "He doesn't know anything about music. He used to drive a bus." Daily Review [Newspaper] - Hayward, California - Sep 21 1957

Search for Tallerie in Google Books."

Voilà. Quand les Américains vous répondent... Ils ne sont pas chiches sur les infos !

MAIS ils sont extrêmement prudents.

Et me demandent bien de croiser mes sources.

Dans "neues deutschland" un article appelé "Erstmals dokumentiert: Louis Armstrongs DDR-Tournee im Jahr 1965 – Auszug aus dem Buch von Stephan Schulz" nous apprend que Pierre Tallerie fut le chauffeur d'Al Capone :

"Doch dann kam es zum Eklat. Ein schmieriger, fettleibiger Kerl hatte sich in die Gruppe der Autogrammjäger gedrängt. Es war Satchmos Roadmanager Pierre Tallerie alias Frenchy, der unter Mafiaboss Al Capone Kraftfahrer gewesen sein soll. Missgelaunt drängte er zum Aufbruch. Karlheinz Drechsel hört noch heute seinen rüden, schroffen Ton, der bei Armstrong aber gar nicht gut ankam."

"Kraftfahrer" signifie "conducteur".

Mais "Kraft", pour moi, induit la notion de "Force". Donc j'attends plus de précisions sur la traduction très exacte de ce mot.

Pierre Tallerie est mort le 11 avril 1969.

Maintenant la question pour un champion reste :

2/ Ces vols de voitures ont-ils un rapport direct avec la voiture que Guillaume Seznec avait cachée à Ploéven ?

Et dont Bernez Rouz fut le premier à nous rapporter l'histoire.

Comme en témoigne, le procès-verbal de la gendarmerie nationale de Locronan qu'il a reproduit en annexe de son livre.

Et que vous trouverez reproduit ci-dessous.

Parce que, Guillaume, il n'a jamais été fichu de dire où il avait acheté cette Cadillac. Il cite un certain Randoin originaire d'Annecy.

En page 47, chez Bernez Rouz :

"Le 1er mars 1920, le commissaire de police de Morlaix, Armand Bonin, se déplace à Traon-ar-Velin pour entendre les explications du maître de scierie :

La voiture automobile de provenance américaine que j'ai laissée chez mon cousin Le Breton à Ploéven, à une date que j'ignore, provient d'un lot de deux voitures achetées par moi à un garagiste, M. Randoin 11, rue du Pasquier à Annecy, Haute-Savoie. Au cours d'un voyage à Paris, j'ai passé avec ce commerçant le 29 novembre 1919, un marché par lequel il s'engageait à me livrer le 2 décembre 1919 à Nantes, pour la somme de 30.000 francs, deux voitures automobiles provenant des stocks américains.

"Le 2 décembre dernier, mon chauffeur et moi sommes allés prendre livraison à Nantes des deux automobilies. M. Randoin m'a délivré un reçu que je vous montrerai. En janvier dernier, j'ai vendu une voiture et je dus laisser l'autre à Ploéven par suite d'une panne en rentrant de Douarnenez. Cette dernière voiture est vendue également et livrée à un sieur Bosson de Marseille. Je crois qu'il doit la livrer en Algérie." Le commissaire ajoute que les deux voitures sont de type Cadillac limousine et Dodge Torpédo. Il ajoute : "Le sieur Seznec est un grand brasseur d'affaires, doit avoir des dettes et ne paraît pas des plus solvables. "

L'enquête se poursuit à Annecy où la police cherche vainement un garagiste nommé Randoin.

Le 8 avril, Seznec est de nouveau entendu au sujet de ses achats d'automobiles à Paris : "C'est le 29 novembre 1919, au Champ-de-Mars Paris lors d'une exposition d'automobiles. J'ai fait la connaissance d'un individu paraissant 35 ans disant se nommer Randoin, garagiste rue Pasquier à Annecy. Un jeune homme l'accompagnait. J'étais moi-même en compagnie de mon beau-frère M. Marc Pierre, mécanicien à Clichy et de deux de ses amis. Nous nous sommes rendus dans un café du Champ-de-Mars, boulevard Bourdonnais et c'est là que le contrat de vente de deux autos américaines a été passé entre M. Randoin et moi en présence de tous les convives."

Et Bernez Rouz de conclure :

"Cette enquête qui s'est terminée par un non-lieu est fort intéressante pour jauger l'implication de Seznec dans le marché de revente des stocks américains."

Quand il ne dort pas, pour noyer le poisson et ne pas parler clairement de son emploi du temps, notre pote Guillaume, il tombe en panne... Mais oui, souvenez-vous "la gare de Plouaret"....

Alors, je vais vous dire...

Je sais que c'est la pleine saison...

Mais, il nous prendrait pas un peu pour des dindes, là, Guillaume...

Liliane Langellier

P.S. Attention...

Il est important d'éviter de tomber dans "le syndrome Bonny". Où l'on nous mélange allégrement le Bonny d'avant avec celui d'après. En négligeant totalement le "Bonny pendant l'affaire Seznec".

Le Pierre Tallerie qui nous intéresse, c'est celui des années 1919/1923.

Il est condamné à 2 ans de prison en mars 1920.

A-t-il effectué ou non sa peine ?

Quand est-il très exactement reparti aux Etats-Unis ?

P.S.2 Il est utile ici de rappeler que Pierre Quemeneur, lors du voyage Rennes/Paris, n'avait que 17.000 francs sur lui.
Bien loin du "pactole" qui lui est at
tribué.

il suffit de lire très attentivement la page 66 du livre de Bernez Rouz. Dans son châpitre 3 "Le voyage vers Paris", à la fin du sous-chapîre 2 "Le mardi 22 mai à Landerneau, Brest, Lesneven, Landerneau."

Cadillac Type 57.

Cadillac Type 57.

Pierre Tallerie Passeport. De 1911 à 1913, il est déjà venu faire "du business" en France ? Précoce...
Pierre Tallerie Passeport. De 1911 à 1913, il est déjà venu faire "du business" en France ? Précoce...
Pierre Tallerie Passeport. De 1911 à 1913, il est déjà venu faire "du business" en France ? Précoce...

Pierre Tallerie Passeport. De 1911 à 1913, il est déjà venu faire "du business" en France ? Précoce...

Le papa : Louis Pierre Joseph Tallerie, né le 17 septembre 1847 à Terrasson-Lavilledieu (24547), Dordogne, Aquitaine, FRANCE.

Le papa : Louis Pierre Joseph Tallerie, né le 17 septembre 1847 à Terrasson-Lavilledieu (24547), Dordogne, Aquitaine, FRANCE.

Mariage de Louis Pierre Joseph Tallerie avec Anna Lucie Louise Jeandeau célébré le 19 septembre 1874 à Paris 5è

Mariage de Louis Pierre Joseph Tallerie avec Anna Lucie Louise Jeandeau célébré le 19 septembre 1874 à Paris 5è

Pierre Talerie (un seul L) sur le New York Census de 1925. Mais l'âge et le job correspondent !!!

Pierre Talerie (un seul L) sur le New York Census de 1925. Mais l'âge et le job correspondent !!!

Pierre Tallerie. World War One....

Pierre Tallerie. World War One....

US, World War II Draft Registration Cards, 1942.

US, World War II Draft Registration Cards, 1942.

Pierre Tallier. Passeport du 21.10.1919 avec un texte à méditer...

Pierre Tallier. Passeport du 21.10.1919 avec un texte à méditer...

Pierre Tallier. Passeport du 26/11/1912. (Electricien)

Pierre Tallier. Passeport du 26/11/1912. (Electricien)

Pierre Tallerie. Registration Card WWI.

Pierre Tallerie. Registration Card WWI.

Pierre Tallerie est signalé comme "electrical contractor" sur sa R.C. WWI.

Pierre Tallerie est signalé comme "electrical contractor" sur sa R.C. WWI.

On me glisse dans l'oreillette gauche une info beaucoup plus intéressante...

Notre Tallerie (ou Talleyrie, selon) trafiquait aussi dans d'autres marchandises des stocks américains

et plus particulièrement des stocks de couvertures américaines.

Lire l'article dans  La Dépêche de Brest du mercredi 24 mars 1920,

en page 2,

(reproduit partiellement ci-dessous)

Et...

Souvenez-vous bien...

Notre pote Guillaume faisait aussi dans les couvertures...

C'est même écrit sur France Justice dans "Portrait de Guillaume Seznec":

"Désireux, comme la plupart de ses compatriotes de bénéficier de cette manne, il achète un camion et quelques articles (en particulier un important lot de couvertures) qu’il entrepose dans un grand hangar qui borde la route."

On le retrouve aussi signalé dans l'ouvrage de Marthe Le Clech en page 131 :

"Le couple Seznec pratique là aussi la vente en gros de savons et la redistribution de marchandises provenant des stocks laissés par les Américains (couvertures, matelas, voitures, pièces détachées…), acquis par des voies légales ou illicites, car les entrepôts d’Etat, mal gardés, ont parfois été pillés."

Une cave de la rue de l'Amiral Linois, à Brest,  sert aussi de cache...

(voir extrait article ci-dessous)

Et surtout, surtout, Tallerie, lors de son procès le 16 mars 1920 est défendu par...

Maître Feillard !!!!

Cette fois, on se rapproche vraiment du gars Guillaume.

P.S.2 Bande organisée ?

La Dépêche de Brest du  17 mars 1920 : "Cependant, cette affaire, où le sergent Murphy avait également joué un rôle important..."

La Dépêche de Brest du 24 mars 1920 : "Il (Arnold) fit savoir qu'il avait acheté le cacao au sergent Murphy".

C'était une bande bien organisée.

La Dépêche de Brest du 6 décembre 1919. Des stocks "de tout" étaient en vente...

La Dépêche de Brest du 6 décembre 1919. Des stocks "de tout" étaient en vente...

La Dépêche de Brest du mercredi 24 mars 1920.

La Dépêche de Brest du mercredi 24 mars 1920.

La Dépêche de Brest du mercredi 24 mars 1920.

La Dépêche de Brest du mercredi 24 mars 1920.

DPB du 24 mars 1920... Où il est question de la rue de l'Amiral Linois....

DPB du 24 mars 1920... Où il est question de la rue de l'Amiral Linois....

SCOOP de Thierry. Qui vient de découvrir le R.M. de De Jaegher. Que des voyous les potes de GS !

SCOOP de Thierry. Qui vient de découvrir le R.M. de De Jaegher. Que des voyous les potes de GS !

"Le Rappel" du 17 mars 1920

"Le Rappel" du 17 mars 1920

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A
Selon nos informations qui ne sont, bien sur, pas garanties à 100%, Pierre Tallerie n'aurait pas eu d'enfant (en tout cas pas officiellement reconnu). Si c'est possible, avez-vous contacté la petite fille sur ancestry ?
Répondre
S
Article très intéressant qui met en évidence le trafic des stocks américains dès la fin de la guerre - le business officieux fonctionne à plein régime dans les années 1919/20, initié parfois par les soldats américains encore présents à Brest ou nouvellement démobilisés - ainsi Pierre Tallerie propose des cadillacs et n'a guère de difficultés pour trouver des clients biens sous tous rapport - ces personnes on parfois la malchance de s'expliquer devant les magistrats, mais par chance les condamnations prononcées sont rarement effectuées. <br /> Dès la fin de 1920, le marché se restreint, les bonnes affaires sont déjà du passé et l'organisation de la liquidation des stocks s'est améliorée. En 1921/22, on s'achemine vers la fin du business et on ne voit pas bien comment il y aurait matière à trafic de cadillacs à grande échelle fin 1922/23. C'est mission impossible d'autant que la firme américaine précise sur une publication promotionnelle que son effort de guerre a consisté en la livraison d'environ 2000 véhicules. <br /> Néanmoins, Pierre Quéméner semble s'intéresser au recyclage de vieilles cadillacs et Guillaume Seznec explique à qui veut l'entendre, les modalités du commerce international qui s'annonce très juteux. <br /> On est sans doute dans une affaire de dupes dans laquelle on a bien du mal à y voir clair. On tente de trouver qui escroque qui. Pour guider la réflexion, on se base sur les dires de Seznec : le trafic, les dollars-or, Gherdi, la promesse de vente... le problème est que le père Guillaume ment comme un arracheur de dents. Alors que garder de ses déclarations ? A mon avis, pas grand chose et donc le problème se corse, mais en avançant tout doucement les pions, sans se laisser distraire par des &quot;sachants&quot; divers et variés, on peut espérer atteindre un jour une explication cohérente répondant aux questions restées sans réponse depuis 1923. <br /> Tallerie, acteur de notre histoire ? Je suis sceptique, mais je fais confiance aux &quot;experts américains&quot; pour nous renseigner...
L
L'affaire Seznec se conjugue impérativement au conditionnel.<br /> Ici, nous ne sommes absolument pas certains que Tallerie ait connu Seznec parce qu'ils devaient être un certain nombre à grouilloter autour des stocks américains en 1919/1920.<br /> Ce n'est donc qu'une hypothèse. Rien qu'une hypothèse.<br /> Et je me vois mal me ridiculiser en contactant une descendante de Tallerie avec une simple hypothèse.
A
Pour les archives du Finistère je peux m'en occuper.<br /> Concernant la petite fille, lui demander si elle dispose d'archives et papiers de son grand-père, si elle connait son parcours dans les années 20. Inutile de parler de ses potes.
L
Geneanet confirme également l'arbre généalogique d'Ancestry.<br /> Aucun doute à 100 %. Tallerie avait un fils. Qui a, lui même, eu une fille.<br /> Contacter la petite fille dans quel but ?<br /> - pour lui dire que son grand-père était un pote d'Al Capone ???<br /> - pour lui demander s'il a connu Guillaume Seznec ???<br /> - pour lui apprendre qu'il a été condamné à deux ans de prison à Brest en 1920 ???<br /> Ce qui serait beaucoup plus intéressant c'est de savoir SI oui ou non il a bien tiré ses deux ans de prison. Mais, moi, je n'habite pas le Finistère pour consulter les archives...
A
Il me semble que notre Pierre Tallerie n'a jamais été marié, sans enfant.<br /> Je n'arrive pas à lire le texte à méditer sur le passeport.
Répondre
L
Je vais reproduire ce que &quot;la petite fille&quot; écrit sur Ancestry. Et qui correspond parfaitement à notre personnage.<br /> Le &quot;texte à méditer&quot; sous la photo du passeport, je l'ai reproduit dans mon article. Le voilà : <br /> &quot;This applicant is a member of the A.E.F. (ndlr American Expeditionary Force). He desires to be discharged in France in order to engage business in England.&quot;
A
Excellent travail. Juste une supposition, et si Tallerie avait fournit les deux véhicules à Seznec ? serait-il possible qu'il soit ce fameux américain ayant rendez-vous avec Quemeneur ? Tallerie, Sherly ? et si la famille avait conservé des archives concernant Pierre Tallerie ?
Répondre
Y
So ! Ich wünsche ihnen schöne Traümen .
L
Ich spreche auch Deutsch, Youenn, und ich habe das gefunden : http://www.linguee.fr/allemand-francais/traduction/kraftfahrer.html
Y
&quot; Kraftfahrer &quot; signifie &quot;automobiliste&quot;, et non &quot;conducteur&quot; (Fahrer).
L
P.S. Voilà ce que me répond l'un de mes amis vivant à L.A. : &quot;Je pense qu'il - qu'elle - le prononcerait de la même manière que &quot;tall&quot; et en plaçant l'accent tonique sur le double &quot;ll&quot;.&quot;
L
Pourquoi pas ?<br /> Il y a deux éléments qui vont dans ce sens :<br /> Primo : Saint-Guillaume-Priez-Pour-Nous a traficoté dans les stocks américains en 1919 au-delà du réel ! La Cadillac qui les emmène à Paris a, d'ailleurs, été achetée dans ces stocks à Brest. Il le dira lui-même au commissaire Cunat le 26 juin 1923 (cf Bernez Rouz page 45 et note de bas de page 91),<br /> Secundo : Ne pensons pas comme des Français. Son nom, il ne devait pas le prononcer &quot;à la française&quot; puisqu'il est né à New York. Si on prend comme exemple, le mot &quot;tall&quot; (grand) et que l'on ajoute r-i... On est plus proche d'un &quot;Sherly&quot; que d'un &quot;Ta-yeu-ri&quot;. Je viens d'envoyer ce nom à des amis américains pour qu'ils me le prononcent.<br /> Tertio : J'attends plus de renseignements sur sa peine de prison et sur la date de son retour aux States. D'après La Dépêche de Brest, il est condamné à deux ans en 1920. Cela nous mènerait à 1922. Etait-il encore en France en 1923 ? Son père meurt en 1925, était-il retourné près de lui à ce moment-là ?<br /> Donc, enquête en cours....<br /> P.S. Vous remarquerez que dans le &quot;Census 1930&quot; (recensement) il se fait aussi appeler Talleria ou Telleria, selon.