Affaire Seznec : La piste de Lormaye

Pierre Quémeneur a-t-il été assassiné par Guillaume Seznec à Lormaye ?

L'affaire Seznec : Guillaume Seznec était-il vraiment catholique ?

 

 

 

 

 

 

 

« Douter de Dieu, c’est y croire »

Blaise Pascal

 

 

 

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Eglise Saint Mahouarn de Plomodiern (Finistère)

 

La question vient de m’être posée. Par un jeune couple de Lormaye. Qui s’intéresse à l’affaire. Je suis toujours heureuse que des jeunes continuent à se poser des questions. Ils étaient d’autant plus troublés que, très pratiquants, ils reviennent de Kerizinen.

 

Commençons donc par Kerizinen.

 

http://kerizinen.free.fr/vierge6.gif

Kerizinen,

Notre Dame du Très Saint Rosaire

 

« La Vierge Marie et le Christ sont apparus à Jeanne-Louise Ramonet, une simple paysanne de Plounévez Lochrist dans le Nord-Finistère entre 1938 et 1968. » 

 

Dans les cahiers de Jeanne-Louise Ramonet, en date du 6 août 1949, on peut lire :

 

« Enfin, Jeanne-Louise se plaint des incompréhensions et des moqueries dont elle est souvent l'objet.
La Très Sainte Vierge :
"Ne voudrais-tu pas l'accepter et le souffrir par amour pour mon Fils ? Tu n'es d'ailleurs pas la seule à être ainsi accusée à tort. Vois cet homme, Monsieur G.S. qui vient de payer pour un coupable par de nombreuses années de prison: avec quelle foi il a supporté l'épreuve de captivité, lui pourtant innocent. L'innocence de cet homme fera revivre la Justice dans ton pays. »
 

 

Denis Seznec relate d’ailleurs cette apparition dans l’édition 2006 de « Nous, les Seznec » en page 390.

 

Pour plus d’informations consulter le site officiel ici : http://kerizinen.free.fr/ link

 

Je tiens à préciser que ces apparitions ne sont toujours pas officiellement reconnues par l’Eglise.

 

 

Guillaume était-il vraiment catholique ?

 

Il en a, en tout cas, reçu l’éducation. Né le 1er mai 1878 à Plomodiern, il est immédiatement baptisé. Il fréquente l’école primaire. Puis, il intègre le petit séminaire du collège de Pont-Croix :

 

 

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« Avec en point de mire l’idée de devenir prêtre. Dans cette Bretagne-là, pour sortir de la glèbe de la ferme, il n’y avait pas trente-six solutions : faire curé, marin ou à la rigueur fonctionnaire. » (Nous, les Seznec, page 390)

 

A seize ans, suite à une amourette (d'après Denis Seznec), il quitte le petit séminaire de Pont-Croix - dont le directeur deviendra évêque de Cayenne - pour retourner à la ferme familiale de Kernéol. Ferme dirigée de main de maître par sa mère, Marie-Anne Colin-Seznec. Son père est décédé alors que Guillaume n’avait que six ans.

 

Après une année de service militaire (soutien de famille), il rencontre Marie-Jeanne Marc, fille de grainetier. Qu’il épouse le 18 juillet 1906. Un mariage religieux, bien entendu.

 

Dont vont naître quatre enfants : Marie (1908), Guillaume (1910), Jeanne (1912) et Albert (1914).

 

http://www.bretagnenet.com/strobinet/seznec/famille.jpg

 

 

Les quatre enfants seront élevés dans des pensions religieuses.

 

Après la condamnation de Guillaume en novembre 1924 :

 

« Marie-Jeanne t’avait écrit pour t’annoncer que Marie, qui approchait de ses seize ans, avait définitivement décidé d’être religieuse. Elle choisirait un ordre qui s’occupait des lépreux et demanderait à partir en mission en Guyane pour être proche de toi. Quant aux trois autres, Guillaume, Albert et Jeannette, Mgr Duparc, l’évêque de Quimper,

avait décidé de les prendre sous sa protection. Ils seraient placés dans des orphelinats religieux, ils apprendraient un métier. Leur pension, c’était l’évêque qui la paierait sur ses fonds personnels. Marie-Jeanne n’était guère enthousiasmée par une telle perspective. Marie était de santé trop fragile pour entrer dans les ordres et supporter les privations. Albert, lui, était bien jeune –onze ans – pour partir. Elle aurait voulu le garder auprès d’elle encore un ou deux ans.

(Page 236, Denis Langlois, l’affaire Seznec)

 

Marie, carmélite au couvent de Jersey, meurt le 2 août 1930. A l’hôpital Saint Joseph de Paris. Où elle a été soignée pour une phtisie galopante. En attendant son admission dans un sanatorium. Elle a vingt et un ans et demi.

 

Guillaume voulait naviguer. A l’école Saint-Michel de Langonnet, on formait des artisans mais aussi des techniciens de la marine »  Il sera effectivement marin.

 

Albert le petit dernier, reste d'abord auprès de sa mère, puis intègre Langonnet. il est ensuite placé chez le docteur Blazart à Aubervilliers. Où il se trouve lors de la mort de Marie-Jeanne. Il sera le seul à pouvoir venir près d'elle, en ses derniers moments, à l'hôpital Beaujon.

 

Jeannette, après l’orphelinat de La Providence à Lorient, est celle qui reste la plus proche de sa mère. Avec laquelle elle habite à Paris. Pour manger à sa faim, elle est partie travailler au carmel de Jersey lorsque sa mère décède le 14 mai 1931.

 

Ultime choc pour Guillaume quand il apprend la mort de Marie-Jeanne. Là, une certaine solidarité va se manifester autour de lui.  

« Un moment, il fera office de bedeau à la chapelle, avec charge en particulier de sonner les cloches. Etrange chapelle en vérité dont les fresques sont l'oeuvre d'un forçat, Francis Lagrange, et où les anges ont des têtes de bagnards, les saintes femmes celles de filles de mauvaise vie...» Denis Seznec page 341

 

 

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Fresques de Francis Lagrange

 

 

Alors que répondre à la question : Guillaume Seznec était-il vraiment catholique ?

Croyant sans aucuns doutes (il est souvent décrit avec son chapelet au bagne), pratiquant, je ne saurais le dire.

Quant à sa foi personnelle :  "Seul Dieu sonde les reins et les coeurs" Psaume 7.

 

 

Liliane Langellier

 

 

 

 

 

O ANNA MAMM MARI,

HA GALON NI HO PED,

DOH PEB DROUG GOUARNET NI,

GROEIT MA VEM OLL SALVET.

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